Vladimir Petkovic, en pleine tournée des clubs algériens, a comparu mardi devant un tribunal pour son litige avec les Girondins de Bordeaux, club qu’il a dirigé lors de la saison 2021-2022, une collaboration qui s’est avérée être un échec sur tous les plans.

Absent à l’audience, l’entraîneur de l’Algérie réclame 15 millions d’euros au club aquitain. Les Girondins l’accusent de faute grave, affirmant qu’en février 2022, au moment de son licenciement, il était passif face à la dégradation des résultats et aurait également fait preuve d’insubordination.

De leur côté, Petkovic et son adjoint de l’époque, Antonio Manicone, demandent en compensation la totalité des deux ans et demi de contrat restants (4,9 millions d’euros de salaire et 1,2 million d’euros de primes pour Petkovic, représentant 13,6 millions d’euros avec les charges pour Bordeaux, et près d’un million d’euros pour Manicone), ainsi qu’un million d’euros de préjudice moral. Au total, cela atteint 15 millions d’euros. « Un million d’euros par minute », a ironisé Maître Matthieu Barandas, avocat des Girondins, lors de l’audience, selon le journal Sud-Ouest.

Un record pour le Conseil des prud’hommes de Bordeaux
« Il s’agit du plus gros enjeu financier jamais jugé par le Conseil des prud’hommes de Bordeaux », précise Maître Arnaud Constans, défenseur de l’ancien sélectionneur suisse et de son ex-adjoint. L’avocat, spécialisé en contentieux commercial et arbitrage, représente également la Fédération algérienne de football (FAF) et l’USM Alger dans un litige contre la CAF concernant les maillots lors de la demi-finale de la Coupe de la Confédération contre la RS Berkane (Maroc). Le fait que la FAF soutienne son nouveau sélectionneur dans cette affaire et lui ait fourni un avocat est un signe de son appui. Le verdict est attendu pour le 8 novembre.